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milieu -
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observateur -
Première observation
2014 -
Dernière observation
2014
Grisvard Pierre
Informations espèce
C’est une grenouille terrestre de taille moyenne mesurant de 4.5 cm à 6.5 cm environ à l’âge adulte (taille museau-cloaque), à silhouette plutôt élancée (sauf évidemment les femelles gravides…) et museau relativement effilé. L'épiderme est assez lisse, d'aspect plus ou moins parcheminé, avec parfois quelques zones faiblement pustuleuses. La coloration est peu variable mais jamais verte (divers tons de brun plus ou moins saumonés, plus rarement des tons grisâtres), avec parfois quelques taches noirâtres plutôt peu étendues. L’aspect général est parfois très proche de celui de la Grenouille rousse (Rana temporaria) (voir la page consacrée à cette espèce), avec laquelle le risque de confusion est élevé. Ce risque est même particulièrement marqué dans notre région, où il existe localement une convergence morphologique des deux espèces. En effet, les Grenouilles rousses de basse altitude présentent typiquement un aspect plus gracile, une peau plus lisse et des membres postérieurs plus longs qui peuvent facilement les faire passer pour des Grenouilles agiles (innombrables erreurs de détermination constatées sur photo). Ainsi, Dubois notait déjà au début des années 1980 un risque de confusion élevé en zone pyrénéenne au sens large (piémonts inclus) et dans le Massif central :
"Dans la Montagne Noire, nous avons trouvé, cohabitant avec Rana dalmatina des exemplaires à longues pattes postérieures de Rana temporaria ressemblant fortement à la Grenouille de Gasser des Pyrénées. Il est probable que, dans le Massif-Central comme dans les Pyrénées, une partie au moins de la variabilité morphologique de Rana temporaria est liée à l'existence d'un cline altitudinal.“ (Dubois, 1982)
Il convient donc de procéder à un examen morphologique rigoureux, en s’abstenant impérativement de toute recette prétendument miraculeuse du genre : « Si le talon dépasse l’extrémité du museau lorsque la patte postérieure est ramenée le long du corps, c’est une Grenouille agile » etc.
Il existe de nombreux critères plus pertinents pour distinguer les deux espèces, qui doivent être utilisés conjointement et sont par exemple passés ICI en revue critique.
Par ailleurs, nous invitons vivement le lecteur à consulter les publications suivantes, qui retracent les problèmes historiquement posés aux naturalistes par la ressemblance entre ces deux espèces. Ces articles constituent une excellente mise en garde, remarquablement sourcée :
-Dubois A., 1984. Notes sur les Grenouilles brunes (groupe de Rana temporaria Linné, 1758). III. Un critère méconnu pour distinguer Rana dalmatina et Rana temporaria. Alytes 3 : 117-124.
-Dubois A., 1983. Notes sur les Grenouilles brunes (groupe de Rana temporaria Linné, 1758). II. Les Grenouilles du Mont Canigou (Pyrénées Orientales). Alytes 2 : 19-26.
-Dubois A., 1982. Notes sur les Grenouilles brunes (groupe de Rana temporaria Linné, 1758). I. Introduction. Alytes 1 : 56-70.
Les numéros concernés de la revue « Alytes » ont été numérisés et sont consultables ICI (« Collections numérisées »).
Les confusions entre la Grenouille agile et la Grenouille rousse sont réellement légion. Prenez impérativement des photos et n'hésitez jamais à les joindre à vos saisies (outil "Média" de Géonature Occitanie) pour que des batrachologistes expérimentés puissent valider vos données sur des bases factuelles.
"Dans la Montagne Noire, nous avons trouvé, cohabitant avec Rana dalmatina des exemplaires à longues pattes postérieures de Rana temporaria ressemblant fortement à la Grenouille de Gasser des Pyrénées. Il est probable que, dans le Massif-Central comme dans les Pyrénées, une partie au moins de la variabilité morphologique de Rana temporaria est liée à l'existence d'un cline altitudinal.“ (Dubois, 1982)
Il convient donc de procéder à un examen morphologique rigoureux, en s’abstenant impérativement de toute recette prétendument miraculeuse du genre : « Si le talon dépasse l’extrémité du museau lorsque la patte postérieure est ramenée le long du corps, c’est une Grenouille agile » etc.
Il existe de nombreux critères plus pertinents pour distinguer les deux espèces, qui doivent être utilisés conjointement et sont par exemple passés ICI en revue critique.
Par ailleurs, nous invitons vivement le lecteur à consulter les publications suivantes, qui retracent les problèmes historiquement posés aux naturalistes par la ressemblance entre ces deux espèces. Ces articles constituent une excellente mise en garde, remarquablement sourcée :
-Dubois A., 1984. Notes sur les Grenouilles brunes (groupe de Rana temporaria Linné, 1758). III. Un critère méconnu pour distinguer Rana dalmatina et Rana temporaria. Alytes 3 : 117-124.
-Dubois A., 1983. Notes sur les Grenouilles brunes (groupe de Rana temporaria Linné, 1758). II. Les Grenouilles du Mont Canigou (Pyrénées Orientales). Alytes 2 : 19-26.
-Dubois A., 1982. Notes sur les Grenouilles brunes (groupe de Rana temporaria Linné, 1758). I. Introduction. Alytes 1 : 56-70.
Les numéros concernés de la revue « Alytes » ont été numérisés et sont consultables ICI (« Collections numérisées »).
Les confusions entre la Grenouille agile et la Grenouille rousse sont réellement légion. Prenez impérativement des photos et n'hésitez jamais à les joindre à vos saisies (outil "Média" de Géonature Occitanie) pour que des batrachologistes expérimentés puissent valider vos données sur des bases factuelles.
Il s'agit d'une espèce à tendance forestière, essentiellement présente en zones boisées ou bocagères, mais qui s'accommode par endroits de paysages agricoles assez ouverts pourvu qu'existent ça et là quelques bois et bosquets épars. C'est également une habituée des ripisylves. Elle utilise pour la reproduction (plus tardive que celle de la Grenouille rousse à même altitude) des collections d'eau plutôt profondes et durables (à l'opposé de la G. rousse, qui apprécie les pièces d'eau peu profondes et temporaires) : mares-abreuvoirs des terroirs d'élevage, fossés, étangs, bras morts de cours d'eau etc.
La Grenouille agile est une espèce d'Europe moyenne et méridionale dont l'aire de répartition s'étend, d'ouest en est, de l'extrême nord de l'Espagne (Pays basque) au nord-ouest de la Turquie (étroite bande à proximité de la Mer Noire). Absente de Grande-Bretagne et d'Irlande, elle atteint sa limite nord en Suède (pointe sud du pays) et sa limite sud à l'extrémité méridionale des péninsules Italique et Balkanique. Cette grenouille est largement répandue en France, pays qui héberge une part importante de son aire. Elle fait cependant défaut dans une vaste partie sud du Massif central, dans plusieurs départements de la façade méditerranéenne et dans quelques départements du nord/nord-est du pays. Sa répartition est sensiblement plus compacte et continue dans la moitié ouest de l'hexagone, soumise à un climat atlantique qui lui convient mieux.<br><br>
En Occitanie, l'essentiel du peuplement de l'espèce est concentré à l'ouest du territoire, dans l'ex-région Midi-Pyrénées (sous climat atlantique donc). Elle est beaucoup plus localisée dans la moitié orientale de notre région (grosso modo, à l'E d'une ligne Rodez-Albi-Castres-Carcassonne), où trois départements sont même intégralement dépourvus d'observation : les Pyrénées-Orientales, l'Hérault et la Lozère. Elle est très localisée dans l'Aude (Lauragais et proches zones) et encore bien plus dans le Gard.<br><br>
C'est une espèce de basse altitude, quasi-exclusivement présente à l'étage planitiaire (93% des observations sont situées à moins de 400 m) mais qui pénètre l'étage collinéen dans plusieurs zones de la région, sur les contreforts des Pyrénées gasconnes en particulier (plateau de Lannemezan vers 500 m/600 m) et dans quelques secteurs du Massif central. En outre, on rencontre localement quelques populations en situation franchement intra-pyrénéenne, dans les ripisylves de certaines grandes vallées dont le talweg se trouve à basse altitude (400 m/500 m) : vallée des Gaves vers Boô-Silhen (Hautes-Pyrénées) et vallée de la Garonne vers Fronsac (Haute-Garonne).<br><br>
L'aire de répartition régionale de la Grenouille agile est largement chevauchante avec celle de la Grenouille rousse (<i>Rana temporaria</i>) qui, elle, se rencontre depuis la plaine (à l'ouest de la région surtout) jusqu'en haute montagne (étage alpin). Notre connaissance de la répartition exacte de la Grenouille agile est donc chroniquement entravée par d'innombrables confusions avec la Grenouille rousse : les signalements douteux de "Grenouille agile" à l'étage collinéen (où elle n'est vraiment pas fréquente) (ne parlons pas des signalements à l'étage montagnard voire subalpin...) sont en effet réguliers et imposent des processus de validation/invalidation parfois très laborieux lorsqu'aucune photo n'est jointe à la donnée (prise de contact avec l'observateur, passage en revue des critères utilisés, confrontation régulière du validateur au phénomène psychologique du biais de confirmation, échanges électroniques répétés etc.). Nous invitons donc les observateurs de cette espèce à joindre systématiquement une photo lors de la saisie d'une observation de <i>Rana dalmatina</i>, impérativement si elle se situe vers 400 m ou au-dessus (outil "Média" de Géonature Occitanie).
Rana agilis Thomas, 1855
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Rana alpina Gistel, 1850
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Rana gracilis Fatio, 1862