Chargement...
- 47 observations
-
4
milieux -
10
observateurs -
Première observation
2012 -
Dernière observation
2023
Espaces agricoles et milieux ouverts - Habitat, équipement, activités et voirie - Parcs urbains - Zones humides
Barthe Emma
-
Bergès Matthieu
-
Catil Jean-michel
-
Cochard Pierre-olivier
-
Davet Pauline
-
Dupuy Hélène
-
Gand Clémentine
-
Grisvard Pierre
-
Prévôt Jérôme
-
Riou Ghislain
Informations espèce
Les grenouilles "vertes" (genre Pelophylax) (entre guillemets car elles peuvent être brunâtres ou grisâtres !), à ne pas confondre avec les rainettes (genre Hyla), constituent un vrai casse-tête pour le naturaliste, dans la mesure où il est à peu près impossible de les distinguer entre elles sur des bases morphologiques, même en procédant à l'examen approfondi de divers critères anatomiques (dents vomériennes, tubercules métatarsaux etc.). L'étude minutieuse de leur chant peut fournir de précieuses indications, mais l'ADN reste -de loin- le moyen le plus fiable pour savoir à laquelle on a affaire.
Cinq de ces grenouilles sont présentes en Occitanie :
-La Grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus)
-La Grenouille de Pérez (Pelophylax perezi)
-La Grenouille de Lessona (Pelophylax lessonae)
-La Grenouille de Graf (Pelophylax kl. grafi)
-La Grenouille comestible (Pelophylax kl. esculentus) (nommée "Grenouille verte (La)" dans le menu déroulant de Géonature Occitanie, ce qui incite à des erreurs de saisie sur le mode : grenouille de couleur verte = La Grenouille verte).
Les deux dernières sont des hybrides d'un type particulier : il s'agit de kleptons ("kl." en abrégé), c'est à dire de lignées initialement issues d'un croisement entre la G. rieuse et la G. de Pérez (= G. de Graf) ou d'un croisement entre la G. rieuse et la G. de Lessona (= G. comestible). Ces lignées ont la particularité de pouvoir se maintenir à l'identique de génération en génération, à condition de se reproduire avec une des espèces de laquelle elles sont issues. Formulé de façon expéditive : les kleptons "utilisent" une autre espèce que la leur pour perpétuer leur propre espèce (qui donc n'en est pas vraiment une, mais un ... klepton !).
La situation est encore complexifiée par divers autres mécanismes génétiques qu'il serait fastidieux de (tenter) d'exposer ici. Enfin, cerise sur le gâteau : l'élevage, le transport et le commerce de certaines de ces grenouilles à des fins alimentaires a généré des introductions volontaires ou accidentelles un peu partout, si bien que la biogéographie de ces animaux est extraordinairement nébuleuse.
Quoiqu'il en soit, une identification fiable de ces grenouilles étant à peu près impossible sur le terrain (a fortiori sur la simple base d'une photographie), nous invitons les contributeurs de Géonature Occitanie à opter prudemment pour le rang générique ("Pelophylax sp.") ou à fournir des preuves matérielles permettant de confirmer leur diagnostic (photo + enregistrement du chant + échantillon d'ADN). En l'état actuel des connaissances, notre région semble largement dominée par le complexe méridional perezi/ridibundus/grafi, le complexe lessonae/ridibundus/esculentus ne paraissant exister que dans l'extrême nord de l'Occitanie (Aubrac-Margeride).
Une récente publication, qu'il est vivement conseillé de consulter, fait ICI le point sur les connaissances actuellement disponibles pour une partie de l'Occitanie.
Cinq de ces grenouilles sont présentes en Occitanie :
-La Grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus)
-La Grenouille de Pérez (Pelophylax perezi)
-La Grenouille de Lessona (Pelophylax lessonae)
-La Grenouille de Graf (Pelophylax kl. grafi)
-La Grenouille comestible (Pelophylax kl. esculentus) (nommée "Grenouille verte (La)" dans le menu déroulant de Géonature Occitanie, ce qui incite à des erreurs de saisie sur le mode : grenouille de couleur verte = La Grenouille verte).
Les deux dernières sont des hybrides d'un type particulier : il s'agit de kleptons ("kl." en abrégé), c'est à dire de lignées initialement issues d'un croisement entre la G. rieuse et la G. de Pérez (= G. de Graf) ou d'un croisement entre la G. rieuse et la G. de Lessona (= G. comestible). Ces lignées ont la particularité de pouvoir se maintenir à l'identique de génération en génération, à condition de se reproduire avec une des espèces de laquelle elles sont issues. Formulé de façon expéditive : les kleptons "utilisent" une autre espèce que la leur pour perpétuer leur propre espèce (qui donc n'en est pas vraiment une, mais un ... klepton !).
La situation est encore complexifiée par divers autres mécanismes génétiques qu'il serait fastidieux de (tenter) d'exposer ici. Enfin, cerise sur le gâteau : l'élevage, le transport et le commerce de certaines de ces grenouilles à des fins alimentaires a généré des introductions volontaires ou accidentelles un peu partout, si bien que la biogéographie de ces animaux est extraordinairement nébuleuse.
Quoiqu'il en soit, une identification fiable de ces grenouilles étant à peu près impossible sur le terrain (a fortiori sur la simple base d'une photographie), nous invitons les contributeurs de Géonature Occitanie à opter prudemment pour le rang générique ("Pelophylax sp.") ou à fournir des preuves matérielles permettant de confirmer leur diagnostic (photo + enregistrement du chant + échantillon d'ADN). En l'état actuel des connaissances, notre région semble largement dominée par le complexe méridional perezi/ridibundus/grafi, le complexe lessonae/ridibundus/esculentus ne paraissant exister que dans l'extrême nord de l'Occitanie (Aubrac-Margeride).
Une récente publication, qu'il est vivement conseillé de consulter, fait ICI le point sur les connaissances actuellement disponibles pour une partie de l'Occitanie.
Ces grenouilles sont des animaux nettement aquatiques, qu'on observe typiquement dans l'eau ou près de l'eau. Elles sont cependant tout à fait capables d'évoluer à terre et de coloniser des points d'eau nouvellement créés (caractère pionnier). Leur degré de plasticité écologique est relativement variable, en fonction de l'espèce ou du klepton. Ainsi, la Grenouille de Lessona et la G. de Pérez sont plutôt des espèces exigeantes, souvent liées à des points d'eau de qualité (riches en hydrophytes, notamment), alors que la G. rieuse et les deux kleptons s'avèrent plus adaptables et colonisent des milieux plus variés, parfois écologiquement appauvris. C'est particulièrement vrai pour la G. rieuse, espèce hautement tolérante et à fortes capacités colonisatrices qui s'installe fréquemment dans des points d'eau très perturbés par les activités anthropiques (étangs de gravières empoissonnés, avec écrevisses exotiques etc.).
Comme exposé en "Description", l'Occitanie est essentiellement concernée par le complexe méridional <i>perezi</i>/<i>ridibundus</i>/<i>grafi</i>, avec dominante <i>P. ridibundus</i>/<i>P. </i>kl. <i>grafi</i> dans la plupart des localités.<br><br>
Le complexe septentrional <i>lessonae</i>/<i>ridibundus</i>/<i>esculentus</i> ne paraît exister que dans certaines zones élevées de l'extrême nord de la région (Aubrac et Margeride), mais son extension réelle est peut-être un peu plus étendue. Les analyses ADN à venir devraient permettre de le préciser.<br><br>
Chez nous, si l'on excepte le très localisé complexe <i>lessonae</i>/<i>ridibundus</i>/<i>esculentus</i>, ces grenouilles sont des animaux de basse altitude, principalement présents en plaine et généralement absents dès 500 m/600 m (limite supérieure à l'étage collinéen, bien plus rarement à la base de l'étage montagnard).
Pas de synonymes pour ce taxon