Lézard à deux raies

Lacerta bilineata Daudin, 1802

Ordre : Squamata Famille : Lacertidae Genre : Lacerta
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  • Première observation
    2012

  • Dernière observation
    2012

Informations espèce

Ce lézard, notre "Lézard vert", atteint en moyenne 30 cm de longueur totale à l'âge adulte (au grand maximum 40 cm) dont les deux-tiers pour la queue, très longue. Les nouveaux-nés (10 cm environ de longueur totale), quel que soit leur sexe, sont de teinte générale brune et n'arborent de coloration verte qu'autour de la gueule, sur la gorge et le cou. En prenant de l'âge, ils virent au brun-verdâtre et acquièrent la robe lignée qui a donné son nom à l'espèce, puis vont finalement revêtir la robe correspondant à leur sexe. Le dimorphisme sexuel est assez accusé : les mâles présentent un crâne volumineux, nettement détaché du tronc, tandis qu'il est moins volumineux et situé dans le prolongement du corps chez les femelles. Le dichromatisme sexuel est également accusé, particulièrement en période nuptiale : seuls les mâles arborent à ce moment-là une spectaculaire teinte bleu vif sur la gorge et les côtés de la tête (certaines femelles peuvent également présenter une teinte bleutée sur ces zones-là, mais moins vive et moins saturée). La robe, peu variable chez les mâles, est finement ponctuée de noir et de vert citron, en proportions différentes selon les individus et les populations. Elle est beaucoup plus variable chez les femelles, qui peuvent présenter quatre principaux types de robe (avec tous les intermédiaires imaginables) :
-une robe verte uniforme
-une robe verte marbrée/tachetée de noir
-une robe verte avec quatre lignes blanches (deux dorso-latérales et deux latérales)
généralement bordées de taches noires
-une robe assez semblable à celle des mâles

Soulignons que les femelles lignées et les immatures du Lézard à deux raies sont fréquemment confondus avec le Lézard des souches (Lacerta agilis), espèce à la biogéographie bien différente et très localisée en Occitanie (voir sa page-espèce). Cette confusion, extrêmement courante, a généré dans le passé moult cartes de répartition totalement farfelues pour L. agilis (encore en circulation par le biais de nombreux ouvrages plus ou moins datés, ou sites web mal renseignés), auxquels certains naturalistes ont encore la mauvaise idée de se référer.

C'est un lézard lié à des habitats présentant une structure physique complexe, riches en refuges et offrant une certaine diversité de gradients thermiques/hydriques. Il apprécie la présence d'une strate herbacée plutôt haute et dense, de même que celle de ligneux bas. On le rencontre donc plutôt dans les landes, le long des haies et des lisières forestières broussailleuses, sur les berges des cours d'eau etc. Il fréquente aussi beaucoup les murets de pierres sèches épais (ou, en montagne, les éboulis bien ensoleillés), surtout végétalisés, lorsqu'il en existe dans les zones occupées. Les régions d'élevage plus ou moins bocagères (causses, vallées pyrénéennes etc.), les grands massifs forestiers de plaine bien pourvus en écotones (pistes, pare-feux, clairières : forêts de Bouconne, de Buzet...), les reliefs nappés de landes de l'arrière-pays méditerranéen (Cévennes...) et les vastes boisements alluviaux hébergent généralement de belles populations. L'espèce se fait bien plus rare dans les secteurs d'"openfield" intensivement cultivés, où ses habitats sont généralement absents.
Le Lézard à deux raies est une espèce d'Europe occidentale dont l'aire de répartition est assez limitée : extrême nord de l'Espagne, Andorre, France (Corse exclue), Suisse et Italie (Sicile incluse). Ce lézard est très largement distribué en France et ne fait défaut que dans certains départements du nord et du nord-est (il existe cependant un isolat au pied des Vosges orientales). En Occitanie, c'est une espèce répartie sur l'ensemble du territoire régional, qui atteint localement 1460 m dans le Massif central (Mont Aigoual côté Lozère) et 2050 m dans les Pyrénées (Pyrénées-Orientales). Cependant, il s'agit essentiellement d'une espèce de basse altitude, surtout présente aux étages planitiaire et collinéen, qui tend souvent à se raréfier dès l'étage montagnard et s'avère plutôt exceptionnelle au subalpin. Cette espèce présente, comme bien d'autres espèces de reptiles, un gradient d'élévation ouest-est dans les Pyrénées, à mesure que le climat de la chaîne devient plus sec et plus ensoleillé.
Lacerta europaea Pallas, 1814 p.p. | Lacerta smaragdina Meisner, 1820 | Lacerta viridis auct. non (Laurenti, 1768) | Lacerta viridissima Schreibers, 1853 | Seps viridis Laurenti, 1768

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles