Couleuvre verte et jaune

Hierophis viridiflavus (Lacepède, 1789)

Ordre : Squamata Famille : Colubridae Genre : Hierophis
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  • Première observation
    2013

  • Dernière observation
    2023

Informations espèce

Cette couleuvre mesure à peine 20 cm environ à l'éclosion (elle est ovipare), mais atteint 1.30 m à 1.40 m à l’âge adulte. Quelques très grands individus peuvent même atteindre 1.50 m voire 1.60 m, mais jamais 2 m. Sa robe, très caractéristique (et dépourvue de la moindre trace de vert malgré son nom !), empêche tout risque de confusion avec une autre espèce : le dos et les flancs des adultes sont typiquement noirs (brun plus ou moins foncé chez les subadultes ou adultes peu âgés), parsemés d’une multitude de petites taches jaunes s'agençant en anneaux grossiers à l'avant du corps et en stries parallèles vers la queue. Les jeunes, guère plus épais qu’un gros spaghetti à l'éclosion, ont une robe très différente, de teinte gris-beige et d'aspect uniforme (cf. galerie de photos). Leur tête, plus foncée, est ornée de motifs clairs (esquisse des motifs jaunes de l'adulte) formant un dessin en "collier" près de la nuque, ce qui entraîne très souvent des confusions avec les jeunes de la Couleuvre helvétique (Natrix helvetica) ou de la Couleuvre astreptophore (N. astreptophora).
La Couleuvre verte-et-jaune est un serpent hautement adaptable, au régime alimentaire très éclectique (lézards, autres serpents, oisillons, micro-mammifères...) et aux faibles exigences en terme d'habitat. Cette plasticité écologique lui permet de fréquenter une très vaste gamme de milieux, parfois au voisinage immédiat de l'Homme (jardins, terrasses...) et ce jusqu'au cœur des agglomérations urbaines (à la faveur de voies ferrées, de terrains vagues, de bords de cours d'eau etc...). Cette composante anthropophile (ou non-anthropophobe) de son écologie fait qu'elle est fréquemment impliquée dans les appels téléphoniques au standard "SOS Serpents" (en ex-Midi-Pyrénées, la très grande majorité des cas traités concernent cette espèce). <br> Bien qu'elle ne soit pas réputée aussi arboricole que la Couleuvre d'Esculape (<i>Zamenis longissimus</i>), c'est une espèce qu'il n'est pas rare d'observer à plusieurs mètres de hauteur dans les branchages denses, qu'elle explore à la recherche de nichées de passereaux ou dans lesquels elle peut choisir de se réfugier en cas de menace.
Il s'agit d'une couleuvre à répartition peu vaste, limitée à quelques pays d'Europe occidentale : extrême nord de l'Espagne (Pyrénées), deux-tiers sud de la France (Corse incluse), Suisse et Italie (Sicile et Sardaigne incluses). Ce serpent, le plus commun de l'ex-région Midi-Pyrénées jusqu'à 1000 m environ, est en revanche quasiment absent des plaines et collines à climat méditerranéen des Pyrénées-Orientales, de l'Aude, de l'Hérault, du Gard et de la Lozère, où la Couleuvre de Montpellier (<i>Malpolon monspessulanus</i>) occupe sa niche écologique. La Couleuvre-verte-et-jaune est essentiellement une espèce de basse altitude (étages planitiaire et collinéen), mais elle peut s'élever assez haut dans certains secteurs montagneux généreusement ensoleillés (extrémité E de la chaîne pyrénéenne par ex.), allant jusqu'à dépasser localement 2000 m. Le record actuel pour l'Occitanie -et l'espèce en général !- est de 2550 m dans le massif du Puigmal (Pyrénées-Orientales), valeur tout à fait remarquable et assez inenvisageable pour les Pyrénées centrales ou occidentales françaises, bien plus nébuleuses (en l'état climatique actuel, en tout cas).
Coluber viridiflavus Lacepède, 1789 | Coluber viridiflavus kratzeri Kramer, 1971 | Coluber viridiflavus viridiflavus Lacepède, 1789 | Haemorrhois viridiflavus Auct. |

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles