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    observations

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    milieu

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    observateurs

  • Première observation
    2012

  • Dernière observation
    2012
Grisvard Pierre - Martorell-baudin Karline

Informations espèce

La Couleuvre vipérine est un petit serpent d’environ 40 cm à 60 cm à l’âge adulte, atteignant rarement jusqu'à 80 cm et très exceptionnellement 90 cm. Les nouveaux-nés mesurent 15 cm environ à l'éclosion. La coloration de fond est assez variable : brunâtre, brun-rougeâtre, beige, marron, grise ou noirâtre. Le dos porte un motif foncé fait d'une succession de taches qui s'agencent en zig-zag et/ou en barres transverses, le tout parfois contenu entre deux lignes claires (morphe "bilineata", cf. galerie de photos). Les flancs portent généralement une série de macules sombres -parfois à centre pâle- et le ventre présente un assemblage brouillon de zones pâles et foncées pouvant parfois former un damier très grossier. L'espèce doit son nom à la ressemblance (assez superficielle) qu'elle présente avec les vipères :
- Motif dorsal en zig-zag ou "feuille de fougère" (particulièrement contrasté et "vipérin" chez les jeunes, cf. galerie de photos).
- Tête relativement triangulaire, voire très triangulaire lorsque l'animal se sent menacé et adopte l'attitude de "bluff" typique des Natrix.
- Ecailles dorsales non pas lisses mais carénées (caractère commun aux vipères et aux espèces du genre Natrix).
- Taille à peu près identique à celle des vipères.
- Aspect parfois trapu et massif, queue relativement courte et distincte du corps (femelles âgées, cf. galerie de photos).
- Présence d'un dessin en "V" (voire "W") à l'arrière du crâne qui incite systématiquement à l'erreur certaines personnes croyant, bien à tort, que seules les vipères arborent ce type de motif (en réalité, il est souvent absent chez les vipères !).
S'agissant d'une couleuvre, elle présente évidemment une pupille parfaitement ronde (ce qui la différencie immédiatement d'une vipère), caractère d'autant plus visible que, chez cette espèce, l'iris est très foncé et la pupille entourée d’un liseré très clair. Par ailleurs, l'écaillure céphalique, à base de grandes plaques bien distinctes comme chez toutes les couleuvres, permet d'éviter toute confusion.
Notons pour finir que la Coronelle lisse et la C. girondine (Coronella austriaca et C. girondica) passent souvent -par défaut dirons-nous- pour des "Couleuvres vipérines", car elles sont petites, discrètes, d'allure très vaguement "vipérine", peu souvent observées et très méconnues du grand public (ICI par exemple, une Coronelle girondine).
C'est une couleuvre qu'on rencontre la plupart du temps près de l'eau ou dans l'eau, pour la simple et bonne raison qu'elle se nourrit essentiellement de poissons (secondairement, d'amphibiens ou de leurs larves) (l'"Aspic d'eau" ou "Vipère d'eau", c'est elle !). Elle peut cependant être observée loin de l'eau, car les sites d'hivernage ou de ponte (situés en zone non-inondable ou rarement inondée) sont parfois plus ou moins distants des sites qu'elle fréquente pour se nourrir (hors lit majeur par ex., dans le cas de cours d'eau fréquemment sujets à des crues importantes).<br> Elle fréquente une vaste gamme de milieux aquatiques, lentiques ou lotiques (ruisseaux, rivières, torrents, mares, fossés, étangs, lacs...), pourvu que ses proies y soient présentes et qu'ils disposent de berges suffisamment ensoleillées pour l'héliothermie (au moins par endroits). Les espèces de poissons qui entrent dans son régime alimentaire sont très variées : truite, vairon, goujon, ablette, loche, chabot, perche-soleil, gardon, poisson rouge ... Liste non-exhaustive.
La Couleuvre vipérine est une espèce ibéro-maghrébine à la fois présente en Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie, extrême nord-ouest de la Lybie) et dans certains pays d'Europe de l'ouest : Portugal, Espagne et France (Corse exclue sauf introduction locale), essentiellement. Elle est bien plus localisée en Italie (extrême nord-ouest et Sardaigne) et en Suisse (pointe occidentale). En France, elle occupe les trois-quarts méridionaux du pays, avec une limite nord située en région parisienne. C'est un serpent largement distribué en Occitanie et localement assez commun (notamment en ex-Languedoc-Roussillon), mais essentiellement à basse altitude : la plupart des observations régionales sont effectuées aux étages planitiaire et collinéen, bien en-dessous de 1000 m. Peu de populations sont recensées au-dessus de cette altitude mais, localement, à la faveur de vallées remarquablement ensoleillées, ce serpent peut exceptionnellement atteindre voire dépasser 1500 m. Le record connu en Occitanie est de 1701 m dans les Pyrénées-Orientales, valeur qui paraît bien être la plus élevée pour l'ensemble des Pyrénées, tous versants confondus. Dans le Massif central, elle a été observée jusqu'à 1320 m en Lozère.
Coluber maurus Linnaeus, 1758 | Coluber terstriatus Duméril in Bonaparte, 1840 | Coluber viperinus Sonnini & Latreille, 1802 | Coluber viperinus var. auro-lineatus Gervais, 1836 | Coluber viperinus var. ichthyocharis Gistel, 1868 | Natrix cherseoides Wagler, 1824 | Natrix ocellata Wagler in Spix, 1824 | Natrix viperina | Natrix viperina var. bilineata Bonaparte, 1840 | Tropidonotus bonellii Fitzinger, 1853 | Tropidonotus chersoides Duméril, Bibron & Duméril, 1854 | Tropidonotus viperinus var. bilineata Jan, 1863 | Tropidonotus viperinus var. incerta Fatio, 1872 | Vipera vissena Rafinesque, 1814

Vidéo(s) (1)

Tentative capture poisson par Natrix maura

Auteur: Nicolas Sudre
Description: Tentative capture poisson par Natrix maura

Observations par classes d'altitudes

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